Le Château

Depuis plus de dix siècles, le site géographique privilégié de Pramenoux inspire les bâtisseurs. C’est sur les fondations d’une villa gréco-romaine qu’a été posé en 996, la première pierre d’un château fort, dont on retrouve les reliquats du mur d’enceinte en bordure du jardin à l’italienne actuel.

Détruit, une maison forte a été édifiée en lieu et place au XIVème siècle. Fortement remanié au XVIIème puis au XIXème siècle, suite notamment à des incendies, le château actuel garde des traces et vestiges de chaque époque, lui donnant un charme « anachronique » sans pareils dans la région. Considéré comme le « siège de la justice » au XVIIIème, le site de Pramenoux reste impassible et serein. Composé de plusieurs bâtiments d’époques successives, surveillé par ses tours bienveillantes, « Pramenoux » rassure, apaise et repose.

Niché à l’orée d’une dense forêt de Douglas, il domine les vallons bordant l’Azergues, offrant une vue féérique sur la petite vallée parcourue par le Lyzeron, étonnant ruisseau traversant le domaine, et abritant les rarissimes écrevisses à pattes grises.

Havre de paix, de sérénité et de silence, entouré de ses 18 hectares de près, l’amphithéâtre naturel qu’il surplombe est la scène quotidienne des buses, lièvres, chevreuils, sangliers, qui s’escriment parmi de paisibles génisses.

Sans vis à vis, éloigné des axes routiers, le château de Pramenoux permet aux 5 sens de s’épanouir.

Protégé des nuisances sonores, le piaulement des buses, le brame des cerfs ou le glapissement des renards composent une douce sonate accompagnée du frémissement de la fontaine.
Débarrassé de toute pollution lumineuse, le ciel étoilé d’été pourrait être signé « Vincent ».
Une promenade dans le parc, nimbé des senteurs de sarriette, serpolet ou tilleuls, flatte l’odorat et réveille le « Jean Baptiste Grenouille » de Süskind sommeillant en chacun.

A l’abri des regards, mais ouvert sur le Monde, éloigné du tumulte de la civilisation, le château de Pramenoux ramène au raffinement originel, lorsque le temps suspend son vol…